Bonjour, j'aurais besoin d'aide pour ma dissertation svp.. Si vous avez des idées de plans, de problématique, etc.. ça serait super chouette de votre part !! :)
Philosophie
Addae856
Question
Bonjour, j'aurais besoin d'aide pour ma dissertation svp.. Si vous avez des idées de plans, de problématique, etc.. ça serait super chouette de votre part !! :)
Voici le sujet : Sommes-nous responsables de nos passions ?
Merci beaucoup pour votre implication et votre aide !
Voici le sujet : Sommes-nous responsables de nos passions ?
Merci beaucoup pour votre implication et votre aide !
2 Réponse
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1. Réponse MathieuM
INTRODUCTION
Etymologiquement, "passion" vient de pati qui veut dire subir. Ainsi, au premier abord, on n'est pas responsable de ce qu'on a subi. La passion s'empare de nous… et pourtant on nous en rend responsable. Et la Société condamne les actes passionnels dont elle reconnait une certaine responsabilité. Sommes-nous donc ou non responsables de .nos passions ?
I- DANS UNE CERTAINE MESURE NOUS NE SOMMES PAS RESPONSABLES DE NOS PASSIONS
1/ La passion est le fruit d'une tendance que nous ne nous donnons pas à nous-mêmes. Souvent c’est un don héréditaire, soit la prédisposition à agir dans un sens ou dans un autre, tempérament passionné ... disposition à l'art, à la musique, etc… Ou alors, ce sont les tendances prof ondes liées à l'instinct qui jouent en nous et nous orientent comme malgré nous : appétit de jouissance, appétit de puissance qui deviennent passion.
2/ La passion nait ordinairement en vertu de circonstances que nous ne faisons pas nous-mêmes « maladie de l’âme » comme dit Kant. On n’est pas responsable d’une maladie qui tient aux circonstances malheureuses. Exemples : -l'amour nait de la rencontre occasionnelle
- l'opposition d'autrui provoquera et développera la passion du coléreux
3/ Une fois développée, la passion nous occupe… nous la subissons… Elle commande nos actes en nous; et en ce sens nous ne sommes pas responsables. Ceci est vrai de toute passion exclusive celle qui prend l'être tout entier. En effet, être responsable, c’est vouloir librement et personnellement ce que l’on fait. Le passionné (passion exclusive) agi et se plaint même de ne pouvoir agir autrement. Les puissances d'action du passionné sont "aliénées », Il ne s’appartient plus.
==> Sa raison, son imagination ne pensent plus, n'imaginent plus que dans le sens de la passion.
==> La raison n'éclaire plus le choix des motifs d'agir; plus de liberté de choix possible. Surtout la volonté est captive. Elle devient sans force.
==> L'énergie vitale qui est nécessaire à la spontanéité volontaire et surtout à la poursuite de ce qui est voulu, est entièrement accaparée par la poursuite de l'objet de passion.
Il n'y a plus VOULOIR mais entrainement. Donc, en ce sens, plus de responsabilité. -
2. Réponse MatM
II - CEPENDANT, DANS UNE LARGE MESURE IL FAUT MAINTENIR QUE NOUS SOMMES RESPONSABLES DE NOS PASSIONS
1/ Dans la naissance de la passion
a) Le cas exceptionnel mais non exclu : la passion voulue comme telle...
Après avoir gouté à certains plaisirs (par ex boisson) l’homme peut vouloir s'y habituer en toute conscience de la passion qu'il fait naître en lui - volonté explicite de se procurer une source permanente de la jouissance. D’autre part, il y a de nobles passions que l’on peut vouloir directement: le savant qui s’est donné à sa science et en a fait "la passion de sa vie".
b) Cas le plus ordinaire
- Les actes qui produisent la passion sont ordinairement conscients et les premiers actes non encore passion demeurent sous la .responsabilité de la volonté libre. En les acceptant, on accepte indirectement, mais de façon certaine la passion qui va naitre. On l'accepte en L'intégrant à notre personnalité. On est donc responsable de sa passion, en ce sens-là.
c) Nous avons même un certain pouvoir sur nos tendances profondes d’où proviennent nos passions. Car la tendance se développe par les actes…d’où le mécanisme qui vient d’être décrit . Si j’accepte l’acte de la tendance dont je prends conscience, j'accepte de développer en moi la force de la tendance et par-là, je suis responsable de la passion qui naitra.
2/ Nous sommes responsables de nos passions une fois formées
Non plus de la présence de la passion elle-même (si ce n'est au sens qui vient d’être dit) mais de l'acceptation du développement et du maintien de la passion en nous.
a) responsabilité d’assumer les actes de la passion qui est en nous se manifeste par des actes. Or de ces actes nous sommes conscients. Nous les Jugeons ; nous les approuvons ou les désapprouvons. C’est « notre »passion acceptée comme nôtre, ou au contraire non acceptée.
b) Responsabilité du développement de la passion. Lorsque nous l’assumons, par là même nous en acceptons le développement puisque ce sont ces actes acceptés qui développent la passion. Et, par contre, lorsque nous ne nous acceptons pas avec la passion, nous nous .disposons à contre la passion. Nous diminuons déjà la force de la passion, puisque nous entravons cette force par le développement en nous d'une force opposée.
c) Responsabilité du maintien. La passion est de l'ordre de l'habitude, elle se développe par la répétition des actes - diminue par leur diminution - et meurt par l'absence des actes. Or, il n’y a pas de passion fatale. L'homme le plus passionné demeure libre en face de sa passion. Parfois, la suppression radicale des actes est possible. Ex : le fumeur qui cesse de fumer ; le buveur qui cesse de boire ; l’amoureux: qui cesse de voir son aimée, etc.
Du moins, si on ne peut parvenir à une suppression immédiate, la volonté habituelle d'agir contre les actes portera peu à peu ses fruits
- le détournement de l'attention agira aussi sur l’occasion des actes passionnels ;
- enfin le développement d'une passion contraire, ceci surtout dans l'ordre moral, une passion noble peut combattre par son développement une passion mauvaise.
CONCLUSION
Il nous faut reconnaitre que notre responsabilité vis-à-vis de nos passions est partagée. D'une part, la passion est un domaine qui souvent en nous nous dépasse. Nous arrivons difficilement à en être maîtres. « Le philosophe qui veut éteindre sa passion ressemble au chimiste qui voudrait éteindre son feu » dit CHAMFORT. Mais en s'y prenant bien, on arrive à éteindre le feu. D'autre part, DESCARTES affirmait :"Il n'y a pas d'âme si faible qui ne puisse avec une bonne direction acquérir un pouvoir sur ses passions". Sans être aussi absolu, nous pouvons retenir le mot de la "Sagesse" :"Le sage, c'est celui qui possède son âme".